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 L'enchanteresse d'Arathonis

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2 participants
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Megara Silverstone
Barde
Enchanteresse
Arathonis
Megara Silverstone


Nombre de messages : 63
Age : 35
Date d'inscription : 30/07/2015

L'enchanteresse d'Arathonis Empty
MessageSujet: L'enchanteresse d'Arathonis   L'enchanteresse d'Arathonis EmptyJeu 30 Juil - 1:40

MEGARA SILVERSTONE
Prénom NOM : Megara Silverstone
Âge : 22 ans
Race : Inconnue
Origine : Arathonis
Poste : Barde & Enchanteresse
Famille : Pas de vraie famille que je connaisse ou dont je me souvienne. Il n’y a que Melinda, ma mère adoptive.
Physique
On ne peux pas vraiment dire que j’ai une apparence particulière, j’en ai même plusieurs.
¤ Pour les humains : Apparence : Les humains voient en moi une chasseresse, une créature des bois qui ne viens que rarement en ville et ils s’en contentent très bien. Il faut dire que je les rends mal à l’aise. Je peux le comprendre, quel humain pourrait regarder mon corps couvert de cicatrices et demeurer impassible. C’est pourtant sous cette apparence que je me présente à eux. Je suis donc une jeune femme de taille moyenne et de stature plutôt athlétique sans que je ne sois vraiment mince. Mes formes et ma peau de pêche aurait pu attiré convoitise sur mon corps, pourtant, la myriade de cicatrices marquant irrémédiablement mon corps l’en empêche. Mes longs cheveux blonds sont assez ternes et rêches. Ils sont ondulés et m’arrivent un peu plus bas que les épaules.
Et côté fringue : Je porte majoritairement des vêtements dit aux couleurs naturelles. Je porte ainsi un bustier-corset de couleur vert mousse, il est un peu plus long à l’arrière qu’à l’avant, tant et si bien qu’il couvre mes reins et une partie de mon fessier. Ce dernier est, quand à lui, couvert d’un simple short assez court qui laisse visible l’intégralité de mes jambes. En fait, elles sont quand à elles couvertes de simples bas de toile surmontés de courtes bottes de cuir assez souples. Une capeline rouge recouvre mes épaules, déchirée comme si je venais de me battre avec une bande de bêtes-féroces.
Compagnons & Equipements : Quand je suis sous ma forme humaine, je suis bien souvent accompagné d’un immense loup gris. Ce n’est que l’une des formes que peut prendre mon esprit familier… Je porte dans mon dos ma harpe bien rangée dans son étui, ainsi qu’une flûte en os glissée à ma taille.
¤ Pour les elfes : Apparence : Pour les elfes, je suis simplement une barde aimant la vie sauvage. Ils ne sont pas plus à l’aise vis-à-vis de moi que ne le sont les humains. Ils voient en moi presque la même chose que les humains, à l’exception de longues oreilles effilées et d’une paire d’ailes très fines dans mon dos. Sous cette forme, ma silhouette est plus fine ainsi, mes formes sont en revanche toujours aussi généreuses et mes cicatrices toujours aussi présentes.
Et côté fringues : Mon style vestimentaire est exactement le même sous cette forme que sous ma forme humaine, je ne m’étendrais donc pas sur le sujet.
Compagnon & Equipement : Quand je suis sous mon apparence elfique, je suis bien souvent accompagnée par un aigle ou un faucon. Encore une fois, ce n’est que l’une des formes que peux prendre mon familier. Sous cette forme, je conserve ma harpe dans son étui, dans mon dos et ma flûte en os accrochée à ma taille.
¤ Pour les hybrides : Apparence : Pour les hybrides, c’est un peu compliqué… Ils voient simplement en moi une ermite, presque une pariât. Cependant, comme ils ne m’estiment pas être un danger, ils me laissent généralement tranquille. Pour eux, mes cicatrices seraient un signe de force, ainsi, c’est plus de la méfiance que du dégoût qu’il montre à mon égard. Sous cette forme, je ressemble, jusqu’à la taille, à mon apparence humaine, à l’exception de petites oreilles pointues et poilues. Et, à partir de la taille, j’ai le corps d’une jument à la robe blanche et au crin doré. Le crin aussi blond que ma chevelure d’ailleurs. Mes membres équins sont fins et robustes. En somme, je suis une centaure particulièrement agréable à regarder malgré mes innombrables cicatrices.
Et côté fringue : Tout comme pour mes deux formes précédentes, je porte ce bustier-corset et ma courte cape rouge en lambeaux. Hormis cela, je porte une simple ceinture de cuir à la taille ainsi qu’une plus large au niveau de mon ventre équin. Enfin, sur deux de mes jambes, on peut voir de fins bracelets d’or finement travailler.
Compagnon & Equipement : Quand je suis sous cette forme de centaure, je suis presque toujours accompagnée d’un immense tigre ou d’une lionne blanche tout aussi grande. Parfois même des deux… encore un caprice de mon étrange familier. J’ai toujours mes instruments avec moi : ma flûte d’os accrochée à ma ceinture et ma harpe dans son étui, bien accrochée à cette bande de cuir qui me sert de bas.
¤ Ma ‘vraie’ forme :Apparence : Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette forme change pas mal des autres. Sous cette apparence, j’ai le plein contrôle sur ma magie et elle semble alors me baignée d’une aura de puissance. On peut me qualifier de belle femme, mais je n’ai jamais joué sur ce fait. Pour preuve ; en réalité, je n’adopte que très peu cette ‘véritable’ forme. Je suis alors une femme de taille moyenne, mais qui dégage de la noblesse, même sans rien faire. Ma silhouette est fine et athlétique… Peut-être même plantureuse. En tout cas, mon corps est alors vierge de toute marque. Soit, assez parler de mes membres fins et de ma peau de pêche. Sous cette forme, mes traits sont extrêmement fins, à tel point qu’on me dirait presque une de ces poupées de porcelaine. Au cœur de ce visage de figurine, un regard gris acier, peut être même argenté. Ma longue chevelure semble d’or et ruisselle sur mes épaules, elle m’arrive au milieu du dos et est légèrement ondulée… Mes cheveux sont également aussi doux que de la soie. Je la conserve toujours de telle sorte qu’on ne remarque pas mes oreilles plutôt étranges…
Et côté fringue : On me vois vêtue de vêtements plutôt légers et assez vaporeux. En fait, il se comporte de deux ans de tissus dissimulant chastement mes seins. Ils sont reliés à un pagne long ‘fendu’ très haut sur la cuisse. Une tenue somme toute sexy tout en s’épargnant la vulgarité. Ce qui relie donc le haut et le pagne est un ouvrage en dentelles très finement travailler auxquels sont attacher de longues parcelles de tissus allant jusqu’au sol. Peu importe les circonstances, je demeure perpétuellement nues pieds. Quelques bijoux d’or et de rubis sont disposés sur ma tenue et ma chevelure, retenant une partie de cette dernière en arrière.
Compagnon & Equipement : Quand je suis sous cette forme, bien que je l’utilise peu, mon familier prend alors la forme d’une immense lionne blanche aux yeux bleus. Quand à mes instruments, ils semblent tout simplement disparaître quand j’adopte cette apparence. En fait, ils rejoignent simplement une cache connue de moi seule.
Talents

¤ J’ai un contrôle quasi toute sorte de magie, dans son énergie même, sa base. Cependant, défaire ce que la magie a fait est pourtant impossible à défaire pour moi… tout juste parvint-je à les contrer.
¤ On dit que j’ai de l’or au bout des doigts et une voix en or, car dès que je joue de la musique ou que je chante. Je ferais pleurer sous l’émotion un cœur de pierre.
¤ Je peux facilement survivre seule en milieu hostile, je l’ai fait toute ma vie. Je me débrouille pour poser les pièges, reconnaître les plantes comestibles et les simples. J’ai aussi quelques connaissance basique pour de la petite chirurgie.

Caractère
Où la barde se rend…
La barde, c’est ce que je montre de moi. Une douceur sans limite et une pareille patience. Je ne me soucis que peu de ce qu’on peut dire de mon physique. Pitié, moqueries ou encore fausse admiration, cela n’a que peu d’importance pour moi. Qu’ils pensent ce qu’ils veulent, du moment que je fais ce dont j’ai envie et ce que j’aime faire. J’aime faire le bonheur autour de moi, que ce soit par mes airs, mes chants, mes histoires ou quelques tours de passe-passe. Il faut dire que je suis d’une nature pacifique et, donc, que je préfère fuir et user de faux-semblant que de me battre, mais ça ne veux pas pour autant dire que je ne suis pas capable de le faire. Si je suis incapable d’établir la paix sur Arathonis, ça ne m’a jamais empêcher d’éloigner les combats du lieu où je me trouve, tout en demeurant dans l’ombre, bien entendu. Et quand je ne peux pas intrigué pour maintenir cette paix éphémère, alors, je m’arrange pour me fondre dans le décor et me faire oublier.
Je suis une barde et, en tant que telle, je suis toujours à la recherche de nouveaux airs, de nouveaux chants ou même de nouveaux tours et de nouvelles danses. Je sais qu’on peux trouver ce genre de choses un peu partout, alors, je me contente d’errer et de suivre mon instinct, ainsi que ce qui peux piquer mon intérêt. Attentive à ce qui se déroule autour de moi, je possède un très bon sens de l’observation, mais aussi d’un excellent sens de la déduction. D’un très bon esprit analytique, je comprends avec facilité ce qui pourrait m’être utile ou non. Certains diraient que je joue et que je manipule mon entourage. Je ne mentirais pas : ça m’arrive, ça fait en quelque sorte partie de mon personnage et de la façon dont je vis depuis que je suis gamine.
… L’enchanteresse la suit…
L’enchanteresse, c’est ma nature profonde. Un être parfois froid et qui ne semble pas avoir de vrais sentiments. Un être pouvant juger avec une dureté sans limites et dont les colères ne semblent pas connaître de bornes. Sous cette forme, je déborde de puissance magique et je peux parfois m’en laisser grisée au point de m’isolée de mon humanité et ma solitude ne fait rien pour aider à ça. Cependant, cette immense magie en moi me pousse à conserver cette solitude que je ne souhaite pas forcement. Ces pouvoirs en moi ont aussi tendance à me rendre trop sûre de moi : j’ai des capacités et je le sais, même si je ne connais rien de mes limites. Même si c’est toujours fait sous cape, je n’hésite pas à en appeler à la magie. Pourquoi douter, quand elle répond à la moindre de mes sollicitations.
Cette puissance qui sommeille en moi me pousse à être fière, peut être trop fière pour mon propre bien. Je sais bien qu’un jour, cela se retournera contre moi, mais je ne parviens pas à faire quoi que ce soit contre ça. C’est plus fort que moi. Tout cela fait de moi une jeune femme avec qui il est plutôt hardu de vivre. Un fort caractère si l’on peut le dire ainsi, et, comme ce fort tempérament se double d’un caractère particulièrement rancunier, ça n’aide vraiment pas à me rendre plus vivable. Attention, cela ne veux pas dire que je suis invivable, non, juste qu’il y a certains moments où je suis bornée et où je me met quelque peu en colère si je trouve quelqu’un pour me tenir tête…
Cependant, si quelqu’un arrive à passer outre cet aspect de moi, il se fera une alliée de poids, même si il ne s’en rendrait probablement jamais compte.
… Mais il n’y a que moi…
Et quand au vrai moi ? Et bien, je suis une femme douce et rêveuse. Une femme qui veut croire en la nature de son peuple à changer la guerre en paix, la haine en amour… Ce n’est peut-être qu’un doux rêve, une utopie, mais je veux y croire. Cela fait-il de moi quelqu’un de naïf ? Pas vraiment, simplement quelqu’un qui s’accroche à un rêve qui lui est cher. J’aime mon familier plus que tout et ai d’immenses chances d’entrer dans une colère noire si jamais on porte la main sur elle. Il en va bien sur de même pour toute personne qui entrera dans le cercle de mes intimes.
Lâche est un terme qui peut facilement venir aux lèvres quand on voit mes multiples formes. Pourtant, ce n’est pas là de la lâcheté. Je suis simplement quelqu’un de foncièrement pacifique. La plupart du temps, je préfère disparaître plutôt que de me battre. Il en découle donc tout naturellement que je préfère les endroits calmes à la foule et à l’agitation, d’où ma vie d’«ermite».
... Et mon familier...
D’une certaine façon, mon familier fait partie de moi. Anicethos est comme une partie de mon âme. D’aussi loin que remonte ma mémoire, elle a toujours été près de moi. Mon familier à la patience qu’il me manque. Mon familier est extrêmement protecteur et, si on a pas mon accord, Ani se montrera menaçant et ira même jusqu’à attaquer celui qui forcera mon espace vitale.
Anicethos est bien plus intelligente que la plupart des autres animaux. Enfin, ce n’est pas plus comme si elle en était vraiment un. Soit, son intelligence peut en surprendre plus d’un, surtout quand elle se double d’un don de la parole. En effet, quand elle le veut, Ani est capable de parler le langage des humanoïdes. Tout ce que désire mon familier, c’est que je sois heureuse et en bonne santé. Elle fera alors tout son possible pour œuvrer à cela.
Pouvoirs

¤ Assimilation magique [Megara] : J’ai la faculté de capter, comprendre et assimiler toutes sorte de magie (au niveau même de l’ « énergie » utilisée) pour pouvoir les utilisés de par la suite.
¤ Absorption magique [Anicethos] : Mon familier a quelque chose d’étrange qui fait qu’il absorbe toute magie utilisée contre lui ou dans ses alentours. Elle la transforme ensuite en puissance à l’état brute.
¤ Multiformes [Megara] : Je n’adopte que rarement ma vraie forme, préférant une des formes que ce pouvoir m’accorde.
¤ Multiformes [Anicethos] : Ani possède elle aussi plusieurs formes : Un grand loup gris, ou plutôt une louve. Un grand rapace, faucon ou aigle. Une immense tigresse. Une immense lionne blanche aux yeux bleus. Voilà pour les formes qu’elle peut adopter.
¤ Télépathie & don des langues [Megara] : J’ai parlé très tôt, presque depuis ma naissance, et je peux apprendre n’importe quelle langue en quelques heures à peine. J’ai aussi toujours été capable de lire dans les esprits et de communiquer avec eux.
¤ Don de parole [Anicethos] : Anicethos est capable de parler comme n’importe quel humanoïde.
¤ Transmission musicale [Megara] : Je suis capable de trouver en un éclair les chants et les histoires les plus adaptées au moments où elles doivent être comptées.

Histoire

Les premiers mois de ma vie sont obscurs pour moi, comme si ils avaient été effacés de mon esprit. En fait, mon plus ancien souvenir est une ombre penchée sur moi, qui me caresse la joue d’un revers de la main. Je n’ai aucun souvenir des traits de cette personne, cependant, je me souviens aussi d’une voix dans mon esprit, elle me demandait pardon, disant aussi qu’elle m’aimait. Puis, elle tourna la tête, m’embrassa sur le front et s’enfuis, me laissant seule dans la mousse… enfin, presque seule. Je me mis à pleurer, comme n’importe quel autre bambin. Une autre silhouette se profila dans mon champ de vision. C’était une femme à la chevelure rousse flamboyante d’où s’échappait une paire de longues oreilles de lapin. Mon regard accrocha le sien aux couleurs de sous-bois et elle se pencha vers moi pour me cueillir au creux de ses bras.

« Qui es-tu petite créature ? Et que fais-tu là, toute seule. »
« Megara. »


Les yeux de la femme lapin s’arrondirent. Elle n’avait eut de réponse qu’à une seule de ses question, mais elle ne s’était pas attendue à en avoir la moindre, j’étais trop jeune pour parler. Je me blottis doucement contre elle alors que le lionceau miaula.

« Où est ta famille petite Megara ? »
« Mama partie. »


Le regard de la rousse se fit triste alors qu’elle resserra ma couverture de bébé autour de moi et qu’elle m’emmena chez elle. Je n’avais plus personne pour s’occuper de moi, alors, elle avait décidé de devenir ma nouvelle maman. Voila comment je suis entrée dans la vie de cette femme, Melinda, ma nouvelle maman.
Durant les premières années de ma vie, Melinda m’a appris ce que tout enfant doit savoir et elle m’a aussi appris à me faire discrète pour ne pas attirer l’attention des humanoïdes. Et, plus je grandissais, plus elle ajoutait à mon éducation des notions de survie, pour que je puisse survivre seule. J’étais heureuse avec ma nouvelle maman et, à cette époque, je n’en demandais pas plus.


« Y’a quelqu’un ? »
« Rentre Meg ! »
« Mais… »
« Obéit ! Tout de suite ! »


Avec un grognement, je me glissais dans notre hutte et vint me placer près de la fenêtre aux volets fermés. J’arrivais à voir parmi les interstices et vit ainsi trois hommes sortir des bois. Il y avait là un homme-tigre, un homme-cerf et un homme-bélier ui avançaient vers Melinda.

« Tu vis seule ici ? »
« Oui ? »
« Vraiment ? »


Ils ne la croyaient pas un seul instant et si elle l’était, ils pourraient probablement s’amuser un peu. Il valait cependant mieux s’en assurer. Je vis l’homme-cerf approcher de Melinda, je le vis passé un bras autour de sa taille. Je vis les oreilles de ma « mère » se couchées sur son crâne. A mes pieds, Anicethos se mis à gronder. Le cerf approcha alors son visage de l’oreille de Melinda.

« Est-ce vrai ce mensonge ? »
« En ce cas, ça ne te dérangera pas qu’on jette un œil chez toi ? »
« Non ! »


Alors qu’elle voulu s’interposer entre eux et moi, mais le cerf la ceintura. Je ressentis un afflux magique alors que le tigre gravissait la distance qui le séparait de mon refuge. A mes pieds, Anicethos fixait la porte en grondant. La porte s’ouvrit et il y eut un moment avant que le tigre n’éclate de rire :

« Alors, c’est ça que tu cachais ? Approche petite. »

Je le regardais et décidais de suivre mon instinct : je ne risquais rien. Je m’étais alors dirigée vers l’entrée au bruit de mes sabots sur le sol… oui… mes sabots… Mais, je n’avais pas vraiment le temps de penser à ça. Quand j’arrivais devant le tigre, il colla une main sur mon épaule, me faisant m’affaisser un peu plus sur mes jambes. Je vis le regard de Melinda se charger d’incompréhension, puis d’horreur et elle cessa de se débattre entre les pattes du cerf.[i]

« Cette gamine est une survivante, tu devrais être fière d’elle au lieu de la cacher. »
Une lapine mère d’un centaure ? Amusant. »
« Comment t’appelle-tu petite ? »
« Megara. »
« Qui est-elle pour toi ? »
« Ma mère… »
« Je l’ai recueillis quand elle était bébé… »
« Très bien… Mais c’est dangereux de vivre si près de nos frontières. Vous devriez vous rapprocher du camp… ou trouver un protecteur. »


[i]La proposition était claire, mais j’étais trop petite pour comprendre. Aussi, je ne compris pas le sacrifice que Melinda faisait pour moi pendant que le tigre, puis le bélier, me distrayaient. Finalement, ils nous laissèrent et je ne compris pas pourquoi ma « mère » était devenue aussi bizarre.


« Comment tu as fais ça Megara ? »
« Je ne sais pas, cela s’est fait tout seul… »


Cependant, à partir de ce jour, Melinda commença à s’affaiblir de jour en jour. Elle jouait pourtant le jeu pour ne pas m’inquiéter. Au cours de survie s’ajoutèrent les cours de spectacles. C’est ainsi que j’appris que ça avait été le métier de Melinda avant qu’elle ne m’adopte. J’avais à peine onze ans quand son état arriva au point où elle ne parvint plus à se lever sans moi. La vie se compliqua alors, mais je lui devais bien de m’occuper d’elle. Les « Hommes-Bêtes » ne furent pas les seuls à trouver notre refuge. Ma « mère » étant alitée, ce fut à moi de nous protéger. Anicethos gronda et je rabattis la couverture sur la tête de Melinda avant de sortir. J’allais à leur rencontre pour les tenir loin de la hutte. Ils étaient quatre, des humains. Je me dressais sur leur route.

« Vous n’êtes pas les bienvenus sur ces terres. »
« Et qui nous en empêche ? Toi, petite ? »
« Tout à fait… »


Et ils éclatèrent de rire. Cependant, ce rire fut couper court quand Anicethos s’avança près de moi en grondant. Elle avait pris la forme d’une louve grise des plus grandes puisqu’elle était à peine plus petite que moi… Les visages s’étaient fait plus sombres.

« Qui es-tu fillette ? »
« Simplement quelqu’un qui défend ses terres ! »
« Tu ne manque pas de culot… »
« Il en faut pour vivre ici. Laisse nous, nous ne faisons que passer… »
« Et bien, vous passerez ailleurs ! »
« Petite peste ! Tu entraverais la route des tiens dans cette guerre. »
« Je me fou de votre guerre, vous n’apporterez pas les combats sur mes terres. »
« Petite garce ! »
« Allons, du calme ! Rien ne nous empêche de faire un petit détour. »


Je croisais le regard de celui qui avait parlé et le soutint un peu avant de glisser ma main dans la fourrure de mon familier. Ils étaient des éclaireurs, si ils passaient loin de la hutte, leurs troupes le feraient aussi. Trois se tournèrent pour s’éloigner… Le dernier me fixait encore et toujours.

« Vous ne pouvez pas rester ici… Rentre donc au camp »
« Là n’est pas ma place, ma place est ici, protégeant ces terres. »
« Mais vous avez déjà beaucoup souffert… »
« Et elle est encore en vie et prête à défendre chèrement sa vie et ses terres. C’est bien là la preuve qu’elle est capable de prendre soin d’elle seule. »


Encore une fois, nos regards se croisèrent et je lui adressais un simple hochement de tête. Il me répondit par un simple sourire, puis, tout les quatre s’éloignèrent. Je baissais alors les yeux sur Ani et lui demandait à voix basse :

« Ani… j’ai changé de forme ? »
« ~ Oui. »
« A quoi je ressemble ? »
« ~ A ton centaure… mais en humaine… »
« Avec les cicatrices ? »
« ~ Avec les cicatrices. »


Je la regardais, puis soupirais avant de retourner m’occuper de Melinda. La crise était passée, la vie repris son cours. La rencontre suivante fut avec des elfes, elle se passa bien mieux que les précédentes… Et plus je faisais de rencontres, plus je développais de nouvelles formes pour mon autre apparence. Ani aussi avait adopté de nouvelles formes. Et, à mesure que Melinda s’affaiblissait, je grandissais et devenais chaque jour plus puissante. Puis, vint ce jour, le jour où ma vie changea pour la seconde fois. J’avais à peine seize ans quand ma « mère » cessa de se réveiller. Bien sur, je passais des jours à la veiller… Et je l’aurais probablement fait plus si il n’y avait eut Anicethos pour venir coller sa grosse tête contre moi.

« ~ Tu perds ton temps Megara. On l’a perdue, elle ne reviendra pas… »
« Tu as raison… Préparons notre départ alors… »
« ~ Notre départ ? »
« Une fois que l’inhumation aura eut lieu, plus rien ne nous retiendra ici… »


Anicethos me regarda et veilla à son tour Melinda pendant que je récupérais les instruments, ainsi que quelques petites choses qui pourraient nous être utiles. Je créais ensuite un bas pour mon familier et y glissait ce qui serait nos maigres possessions. Ani et moi fîmes nos adieux à celle que nous considérions comme notre mère. Puis, je pris ma forme humaine…

« ~ Tu changes de forme ? »
« Oui. »
« ~ Pourquoi ? »
« On ne me regarde pas comme une femme sous cette forme… »
« ~ Tu as peur qu’on le fasse ? »
« J’ai peur qu’on ne fasse pas que regarder… »


Anicethos ne répondit rien. Nous passâmes encore une nuit dans la hutte, puis, au matin, j’installais Melinda sur son lit, puis, j’incendiais magiquement la maison. Ani et moi regardions notre enfance partir en fumée jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des cendres et des pierres noircies. Puis, je me souvint de notre cave et me baissais pour poser mes mains au sol. Il se mit alors violement à trembler, alors que je faisais sombrer plus profondément encore la pièce scellée. Ainsi, moi seule y aurais accès. Moi et Anicethos, bien entendu.
Encore une fois, nous passions la nuit sur ces terres dévastées. Puis, le lendemain commença notre errance. Cela aurait pu bien se passer, mais nous nous rendîmes rapidement compte que, malgré ce que Melinda nous avait appris, nous ne pourrions survivre sans côtoyer les peuples de ce monde. Il a donc fallu que je trouve comment pouvoir obtenir d’eux ce dont nous avions besoin sans prendre parti. Je commençais alors à donner quelques spectacles pour me faire de l’argent. Au début, ce fut de simples tours : de la comédie avec Ani, du jonglage, des tours de passe-passe et de la petite magie.
Ce ne fut ainsi que le temps de me faire un peu de réputation, puis, je passais au stade supérieur. Je me mis à jouer de la harpe et à conter aux races les histoires et légendes des autres peuples, les adaptant juste ce qui était nécessaire. Il n’était pas difficile d’en apprendre de nouvelles en me faisant passer pour l’une d’entre eux. Puis, quand je parvint enfin à me faire aux regard qui se posaient sur moi, je commençais à danser en jouant de la flûte et à chanter sur les mélodies de ma harpe. Il m’arrive même parfois de composer.
C’est ainsi que se compose ma vie actuelle, Anicethos et moi passant une bonne partie de nos jours en bordure du No Man’s Land. Personne ne savait vraiment qui j’étais ou ce que j’étais. Tous pensaient que j’étais de leurs races, mais personne n’était de la mienne. Alors, nous errions… et nous poursuivrions probablement notre errance jusqu’à trouver un but à notre vie… Autre que survivre, bien sur…
[center]Anicethos

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validay
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